Reviews du 27 mars 2006 : Ancienne Belgique, Bruxelles, BelgiquePar FrancescaPremière fois de ma vie que j'assiste à un concert privé avec 400 personnes qui se sont comme moi, acharnées à faire tous les concours .Avant toute chose je tiens à préciser que j'ai passé une soirée exceptionnelle dont je me souviendrai longtemps J'y vais donc avec ma collègue et copine de concert habituelle et surprise vers 17h peu de monde font la queue, déjà nous sommes assurées d'être devant. On a une place magnifique, des voisins de concert super sympas, pas d'hystériques ni de molkettes, tout le monde est cool et impatient au 1er rang. Attente habituelle puis le groupe arrive tous en mm temps, j'avoue malgré avoir déjà vu des choses dans ma vie, se retrouver dans une petite salle avec Brian et Stef devant soi, c'est impressionnant. le concert commence, les chansons de meds défilent sans temps morts. Sur scène tout le monde assure, sont tous concentrés sur leur instrument, Stef virevolte sur scène, on voit la tête de Steve qui émerge de derrière sa batterie et la set list est ponctuée de classiques, black eyed, 36 degrees, 20 years, nancy boys. Set list de promo qui prend des allures de vrai concert, nous avons aussi eu le magnifique running up that hill. Dans le public c'est le délire tout le monde chante ( d'ailleurs je n'ai plus de voix ) On devrait atteindre la perfection Et pourtant... Brian interprète ses chansons de manière parfaite mais si froide. J'ai ressentis ça de façon presque physique c'est très difficile à expliquer comme sensation et tout le monde ne le ressent pas. J'en ai discuté avec d'autres fans a la sortie, certains l'on trouvé plutôt chaleureux, pas moi enfin pas sur scène. Il est stressé et crispé . Je repense aux commentaires que j'ai lu plus tôt sur les concerts en France. Etape suivante, nous décidons avec d'autres fans d'aller chasser l'autographe, on repère la sortie, le combi aux vitres teintées, nous sommes une vingtaine a attendre. Brian et Stef sortent, comment allons nous être reçu ? Et bien, tres bien. Brian et Stef se plient très gentiment a la corvée signature, je plante mon exemplaire édition de luxe de meds devant le nez de Brian je dis merci d'avance il me le signe et répond en souriant c'est moi qui vous remercie, je fais pareil avec Stef qui se plie aussi très gentiment à l'exercice. Steve pas vu passer tellement il s'est engouffré vite dans le vw. Le sommet ma copine de concert ( qui est une dame encore plus âgée que moi ) se plante devant Brian, et lui sort " vous savez ce serait encore mieux avec un petit sourire " moi à coté j'avale de travers et Brian qui se met à rire et lui répond " vous avez raison " la séance dédicace a duré une fraction de seconde mais là nous étions face à un Brian plus humain et plus détendu. Sacré Bri va. Et Stef à l'air d'être sympa. Et voila c'était trop vite passé, les prochains concerts seront de gros concerts, je ne sais pas si j'aurai encore la chance d'assister a ce genre d'évènement intimiste, j'espère que oui. Par Bong 14Accueillis dans une AB confinée et intime, nous patientons gentiment en profitant de la voûte céleste dressée autour de nous. De lourdes tentures perforées de nombreuses petites lumières rendent le caractère privé de ce concert encore un peu plus officiel. Nous attendons l’arrivée de la bande de Brian venue nous présenter leur dernier opus. Les minutes s’égrainent en s’allongeant inutilement.L’entrée du gigantesque Stefan nous annonce l’ouverture des hostilités. Le groupe semble peu enclin à la communication alors qu’en Belgique on attend toujours ce rapport un peu particulier avec le francophone Brian. Très concentrés, le trio, agrémenté de deux musiciens additionnels (Bill Lloyd et Alex Lee, multi instrumentistes) nous livre un set puissant mais un peu trop « promo » à mon goût. Cela manque un peu d’authenticité. Les jeux sont faits, on aura droit à set de promotion et rien d’autre. Brian qui semble un peu malade se saoule au thé citron ?? Ils enchaînent les morceaux du nouvel opus : « Meds », « Infra-red », « Drag », « Space monkey », « Because I want you » sont livrées dans des versions fort semblables à celles de l’album. Placebo ne prend pas de risque mais nous prouve que ses nouvelles compos tiennent la route. Au niveau son, l’AB est habituellement un lieu assez magique mais aujourd’hui la qualité n’y est pas. Stefan a poussé ses amplis au maximum et empiète un peu trop sur les plates-bandes de ses condisciples. Brian a parfois bien des difficultés à passer au-dessus de ce mur du son. Après cette première partie très carrée, le groupe attaque un « Follow the cops back home » très émouvant. Une chanson qui nous offre tout son charme en live. Histoire de rassasier les fans, un « Black eyed » énergique nous rappelle que Placebo peut aussi se montrer agressif sur scène au grand plaisir de Stefan qui se tortille de contentement. On enchaîne avec une excellente version de « Post blue » et cette phrase que Brian imprime dans votre esprit : « It’s between you and me ». Sans communiquer avec le public, le groupe nous offre son dernier single en date dans une version copier/coller de l’original. « Blind » et « One of a kind » terminent la présentation de l’album de manière plus qu’honorable. C’est ici que commence, selon les dires de M. Molko, la partie nostalgique du set. Et on repart très loin puisque le groupe a décidé de nous offrir son tout premier single « 36 degrees » dans une version remaniée sous anesthésique. Je suis habituellement grand amateur de ce titre en live mais je dois avouer que cette version ne me convainc (convient ?) pas du tout. C’est mou, et toute la rage du morceau est dissolue dans ces nouveaux arrangements inutiles. Histoire de se remettre, « Bitter end » nous permet enfin d’apprécier le Placebo qu’on était venu voir ce soir, fort, puissant, habité. Le set principal se clôture par une splendide version de « 20 years » qui monte petit à petit en intensité. Du pur bonheur avec cette fin en apothéose. En guise de dessert, c’est Kate Bush qui sera au menu. La reprise de « Running up that hill » sonne vraiment très bien en live et Brian qui semble enfin s’être chauffé la voix se permet quelques vocalises du plus bel effet. Cependant, le morceau de la soirée qui mettra tout le monde d’accord, c’est le fameux « Nancy boy » qui décidément ne prend aucune ride. La jeunesse de Brian est encore là sous le lourd fardeau du succès grandissant (peut-être un peu trop au goût de certains). En conclusion, un showcase court (une petit heure) et mécanique. Placebo nous avait habitués à plus de convivialité. Brian, qui semblait en effet de mauvaise humeur, est venu nous présenter sa dernière galette et est reparti comme il est venu, sans se retourner, sans un mot. Espérons qu’il n’en sera pas de même lors de la prochaine tournée. Brian, réveille-toi ! Le succès te monte à la tête. Par LoviatharAux éternels insatisfaits de Placebo, je dirai "et puis *** alors!" ... Au diable ces débats d'idée au sujet des tendances commercialistes d'EMI et d'autres boîtes castratrices d'artistes. Placebo m'a prouvé hier soir avoir bien dépassé tout ça...Dans une salle de 12 mètres de long sur pas plus de 15 mètres de large, 400 personnes à tout casser, Placebo m'a démontré que j'avais tort de m'inquiéter depuis leurs premières déclarations sur leur "futur nouvel album" il y a deux ans de ça et surtout depuis la sortie d'un Meds que je jugeais trop calme et pop. Bon d'accord . . . Les guitares aggressives de Nancy Boy et 36 degrees (version 1996) me manquent énormément, j'avoue. Ok... Le public fanatique composé entre autres d'un petit lot d'hystériques me donne toujours autant la nausée. Surtout quand on se rend compte que les clônes pogotteurs de Miss Molko (adoptant sa coiffure d'il y a plus d'un an...) ont clairement mis leur dignité au placard dès que leur "brian we love youuuu" se penche d'un mètre en avant. Ok... Il a un peu trop parlé, Bri-Bri, en racontant beaucoup de conneries sur la pornographie (provoc?), sur le nouveau public "Bitter end", etc. Mais il se fait beaucoup plus discret. En retrait, communicant avec le public mais sans effusions. C'est mieux. Sans doute plus viable pour quelqu'un qui s'est retrouvé sur le devant de la big-scène en à peine 1 album. A ceux qui me diront "oui mais il ne communique pas assez avec les fans", je dirai "un peu d'empathie, pitié!" ... Le pauvre gars sait qu'il en a dit trop. Qui pourrait tenir plus d'un an le poste de centre d'attraction sans se remettre en question et reculer violemment ? Oui. Il en a fait trop. Mais je crois qu'il a maturé tout ça. Et si, comme Kaelig me disait l'autre jour, il a dit beaucoup de conneries du genre "un artiste ferait mieux de s'en tenir à jouer et se taire", je pense qu'il n'a pas tort, malheureusement. Ca ne signifie pas qu'il n'apprécierait pas ses adorateurs mais qu'il ne désire plus se livrer comme avant. Psychologie de supermarché, mais c'est ce que j'ai ressenti par rapport à sa grande discretion. Ce qui n'a pas rendu le concert moins agréable. Dix lignes sur Brian suffisent. Parlons du clou du spectacle, du membre du groupe que j'admire vraiment. Stephan. De loin comme de près, à 20 mètres comme à 5, Stephan est un géant dans tous les sens du terme. Il semble fort discret mais sait réellement se donner à fond dans ce qu'il fait et c'est en le regardant prendre son pied sur scène qu'on comprend à quel point ce sont avant tout des musiciens et pas des stars adulées et maléables qu'on voudrait en faire. Je n'ai pas découvert Stephan hier car j'ai toujours jusque là fait les concerts de Placebo du côté de Steph (pour éviter les Molkettes). Son côté homme-élastique m'a toujours bien plu, surtout quand il se dandinait sur English Summer Rain... Mais de près, c'est encore plus impressionnant que de loin. Forcément ... Ca saute dans tous les coins ... Quant à son jeu de gratte/Basse, même Mr Molko n'égale pas. J'adore, j'adore, j'adore. Accessible, souriant, ouvert. Et tout le monde s'en fout. Il se tape sur le bord de la scène, tout le monde l'ignore, je l'avais même pas remarqué car je regardais Steve. Steve qu'on ne voit que très peu derrière sa batterie surtout quand il enlève son t-shirt (lui, il peut sans que les fifilles ne crient "hiiiiiii" et ne tombent en syncope). Que dire de la batterie ? Un peu trop loin, j'ai pas pu bien voir, surtout avec la tête du gars de 20 cms de plus que moi qu'y avait devant moi... Points négatifs et positifs... Négatifs : Un public qui n'en a peut être pas grandement à foutre de placebo ou a contrario beaucoup trop hystérique, pogottant pour tout et n'importe quoi (ils pogotteraient sur la musique de la boum...), hurlant à la mort et chantant faux des paroles qu'ils ne connaissent même pas... Brian s'est un peu trop avancé, conclusion : une gonzesse a été jetée par terre par un fan dingo. Beaucoup de mecs écervelés se croyant beaux ou charismatiques qui lancent des regards coquins à Mr Molko avec leur beau gros doigt en l'air (comme au concert de Diams) ... Enfin. C'est dommage. Surtout pour le manque de respect entre fans. C'est une minorité qui bouscule tout le monde et empiète sur l'espace des autres sans aucune considération pour ce que l'autre a envie de voir. Je ne demande pas tant, juste pouvoir voir par endroits les musiciens, même pas forcément bien, simplement assez que pour me faire une idée. Et un peu de calme aussi. Tant de fanatismes pour quelque chose d'aussi simple et fantastique à la fois que la musique, j'ai du mal. Surtout que la musique de Placebo est assez intérieure et pas spécialement facilement exteriorisable... Ecoutent-ils réellement le concert, ceux qui passent leur temps à hurler en chantant faux ? Non. Aucun n'a d"yeux pour Steph ou Steve. C'est pathétique. Moi qui ne passe pas mon temps à regarder Brian en concert, j'ai bien faili m'énerver sur une petite pouffe qui se dandinait sur la musique autant que sur du 50 cents en luttant pour obtenir ma place. Elle : 40 kilos, moi, jje souffle dessus et elle s'envole à 20 mètres. Mais elle tente quand même de faire chier. C'est ridicule de devoir en arriver à un tel stade d'aggressivité. On aimerait ne pas avoir à s'énerver en concert et en profiter mais avec des gamins aussi hystéros, on doit occulter si non, on ne profite plus. Niveau musical,certains morceaux comme 36 degrees en reprise ne m'ont pas fort plus. Dommage que certains vieux morceaux n'aient pas été rejoués. Alex n'a pas le charisme naturel de Xavior (ainsi que Mr clavier) mais ils s'intègrent bien au groupe. Dommage qu'on les mette tant en retrait car ils font partie du groupe, finalement. Positifs : Brian très simple, très introverti, je préfère à l'extériorisation à deux balles, il continue de s'énerver sur scène sur divers morceaux, plus de technique au niveau du micro, effets sonores etc. Toujours la cloppe au bec entre deux chansons, mais discrètement car l'AB est un lieu sans tabac... Quoi qu'il s'en fout ;-)... J'ai apprécié la façon dont il a levé les yeux au ciel quand les hystéros s'excitaient, preuve s'il en falait que ce type de comportement n'aide pas les artistes... L'air très concentré, travail propre ... Bravo Bribri(tney spears?). Steph je l'ai déjà dit... Steve également. La majorité du public était calme et ouverte, pas forcément connaisseuse mais a découvert le groupe et ça a semblé plaire à beaucoup de monde. La salle était toute petite, ça aide. Que dire de plus ? Que la proximité avec le groupe est réellement magnifique, qu'il faut au moins une fois dans sa vie y aller tout près même quand on est en mauvaise santé ou qu'on a peur de se faire ramasser dans une mêlée virile entre molkettes... Mais je conseille sincèrement à tout le monde d'aller du côté de Steph ou au centre. Vous verrez moins Miss Molko mais vous n'aurez pas à vous énerver pour des idiotes. Et puis, globalement, scéniquement, Steph est beaucoup plus charismatique. Mais c'est perso. Musicalement, le sol qui tremble toujours autant, c'est bon signe. Je suis un peu nostalgique des grattes du premier album mais que ceux qui avaient peur se rassurent : Meds est un album excessivement rock en live ! Et ce n'est pas une vidéo de la cigale ou de je ne sais quoi qui vous aidera à l'appréhender. Il faut être sur place. L'album est bien plus travaillé qu'on ne pourrait l'imaginer. |