Placebo à Arras, par Marguerite Castel, juillet 2004
- Les sites historiques comme la Grand-Place d’Arras inspirent-ils une saveur particulière à vos concerts ?
Brian Molko : Je ne peux encore parler de cette place, dommage, je la verrai seulement sur scène. Mais c’est toujours super cool de jouer dans de tels sites, ça apporte de l’âme, de l’histoire, une esthétique à ce qu’on fait. On a déjà joué aux arènes de Nîmes, dans un vieil amphithéâtre à Lyon. On arrive du Liban, Beyrouth et les ruines phéniciennes à Byblos, la cité la plus ancienne du monde. On a même joué dans Gorki-park, à Moscou, sur une scène où Staline et Lénine se sont lancé des adresses politiques… Ça change d’un centre sportif avec un son de merde. C’est plus chouette. On vit dans des bus et des hôtels, alors quand on se retrouve dans un tel environnement, tout devient plus plaisant.
- Sur votre dernier album, certaines de vos reprises sonnent comme des hommages. Mais comment peut-on reprendre à la fois les Pixies et Boney M ?
BM: Pourquoi pas, justement ? Il n’y a aucune différence de valeur entre ces deux groupes, peut-être des différences culturelles. Ce n’est pas une blague de reprendre Daddy Cool, on trouve cela super-fun, c’est aussi la musique avec laquelle on a grandi. On leur rend autant hommage qu’aux Pixies.
- Les années 80 influencent votre musique ; une grande époque du rock selon vous ?
BM : C’est la décennie de notre adolescence, pendant laquelle on s’est intéressé à la musique. C’est assez naturel pour nous. Le rock commercial des années 80, c’était pas vraiment super et je préfère la disco de Boney à Phil Collins par exemple. Cette époque, c’était aussi le post-punk et la naissance du rock alternatif, de la musique indépendante avec The Cure, The Smiths… Il fallait réagir à des gros trucs commerciaux comme Collins.
- Comment Placebo gère-t-il son succès commercial, justement ?
BM : Ce serait con de rester comme on était au départ et de ne pas évoluer. On est devenus de meilleurs musiciens beaucoup plus créatifs et avec plus d’expérience. Mais on continue à faire la musique qu’on aime sans penser au succès commercial ; on essaie de se lancer des défis. Notre public est intelligent et sophistiqué, il mérite ces défis. S’il est gothique, on peut l’amener vers l’électro. Placebo n’a pas envie de se répéter. C’est comme ça qu’on peut trouver la longévité, je pense. Bien sûr, on veut que de plus en plus de gens nous écoutent mais cela n’instruit pas la façon d’écrire notre musique. L’important est de rester moderne, d’avoir un son d’aujourd’hui et de demain. On ne rentre pas en studio pour faire des tubes. C’est aussi notre honnêteté et notre passion qui font notre succès.
Brian Molko : Je ne peux encore parler de cette place, dommage, je la verrai seulement sur scène. Mais c’est toujours super cool de jouer dans de tels sites, ça apporte de l’âme, de l’histoire, une esthétique à ce qu’on fait. On a déjà joué aux arènes de Nîmes, dans un vieil amphithéâtre à Lyon. On arrive du Liban, Beyrouth et les ruines phéniciennes à Byblos, la cité la plus ancienne du monde. On a même joué dans Gorki-park, à Moscou, sur une scène où Staline et Lénine se sont lancé des adresses politiques… Ça change d’un centre sportif avec un son de merde. C’est plus chouette. On vit dans des bus et des hôtels, alors quand on se retrouve dans un tel environnement, tout devient plus plaisant.
- Sur votre dernier album, certaines de vos reprises sonnent comme des hommages. Mais comment peut-on reprendre à la fois les Pixies et Boney M ?
BM: Pourquoi pas, justement ? Il n’y a aucune différence de valeur entre ces deux groupes, peut-être des différences culturelles. Ce n’est pas une blague de reprendre Daddy Cool, on trouve cela super-fun, c’est aussi la musique avec laquelle on a grandi. On leur rend autant hommage qu’aux Pixies.
- Les années 80 influencent votre musique ; une grande époque du rock selon vous ?
BM : C’est la décennie de notre adolescence, pendant laquelle on s’est intéressé à la musique. C’est assez naturel pour nous. Le rock commercial des années 80, c’était pas vraiment super et je préfère la disco de Boney à Phil Collins par exemple. Cette époque, c’était aussi le post-punk et la naissance du rock alternatif, de la musique indépendante avec The Cure, The Smiths… Il fallait réagir à des gros trucs commerciaux comme Collins.
- Comment Placebo gère-t-il son succès commercial, justement ?
BM : Ce serait con de rester comme on était au départ et de ne pas évoluer. On est devenus de meilleurs musiciens beaucoup plus créatifs et avec plus d’expérience. Mais on continue à faire la musique qu’on aime sans penser au succès commercial ; on essaie de se lancer des défis. Notre public est intelligent et sophistiqué, il mérite ces défis. S’il est gothique, on peut l’amener vers l’électro. Placebo n’a pas envie de se répéter. C’est comme ça qu’on peut trouver la longévité, je pense. Bien sûr, on veut que de plus en plus de gens nous écoutent mais cela n’instruit pas la façon d’écrire notre musique. L’important est de rester moderne, d’avoir un son d’aujourd’hui et de demain. On ne rentre pas en studio pour faire des tubes. C’est aussi notre honnêteté et notre passion qui font notre succès.