Albuquerque Tribune
Le groupe essaie de percer au États-Unis depuis leur formation, il y a dix ans de cela. Sleeping with Ghosts leur aura permis d’y mettre un pied en 2003. Avec Meds, le trio délaisse les synthés et revient aux sources – guitare, basse, batterie. Mais ce rock à l'européenne n'a rien perdu de sa passion ou de son emphase.
Et pour se conformer à cette belle tradition américaine du marketing, le label du groupe, Virgin Records, a réenregistré Meds en décembre avec 3 pistes “bonus”, incluant une reprise de Running up that Hill de Kate Bush.
Tout ceci nous amène à la plus grande prestation de Placebo durant sa tournée US – dimanche soir au Coachella music Fest, où a eu lieu une performance incendiaire, décuplant de fait leur réputation et le nombre de fans.
Le groupe fait partie du « Projek Revolution 2007 » tour – 29 prestation en 40 jours – qui se termine le 1er septembre dans un hangar dans la banlieue de Denver.
Molko, 34 ans, a appelé The Tribune de Sacramento pendant la tournée. Il a une voix douce avec un accent anglais à peine décelable. De fait, il dit qu'il a eu plus d'une fois du mal à comprendre mon accent.
Tribune : Hey, Brian, comment vas-tu ? Content d'avoir une journée de repos ?
Molko : C'est une dure journée, mais j'ai 3 interviews aujourd'hui. Vous êtes la seconde.
Tribune : Mon fils m'a fait promettre d'être là à votre prestation de Coachella. Je suis heureux d'y avoir été. C'était génial.
Molko : Nous y avons passé un grand moment. C'était notre premier festival américain. Quel point de départ hein ? C'était fantastique.
Tribune : Quels genre de fans avez-vous en Amérique ?
Molko : Nous avons beaucoup joué aux États-Unis ces 10 dernières années. Mais nous sommes loin d'avoir un culte ici. Ce qui me va parfaitement.
Tribune : Aimez-vous venir aux États-Unis ?
Molko : Nous avons tendance, en tant que groupe, à aller jouer n'importe où pour un certain nombre de gens. Nous avons beaucoup tourné en Europe de l'est et joué à des endroits où d'autres groupes ne voudraient même pas penser.
Pour nous ce n'est pas seulement... ou systématiquement une question d'argent. La musique passe avant tout. Le public nous inspire.
Tribune : Savez-vous pourquoi vous n'avez jamais percé aux États-Unis ?
Molko : Je pense que c'est parce que nous avons une sensibilité toute Européenne, vraiment ; nous avons grandi et passé toute notre vie là-bas.
Bien sûr nous avons été influencé par les Pixies, Sonic Youth, Jane's Addiction... pour ne citer qu'eux. Mais nous n'avons pas une présence constante aux Etats-Unis. Nous ne sommes pas très connu ici.
Nous n'avons pas grandi ici ; on n'a pas grandi en écoutant Journey. Je pense vraiment que c'est juste une question de géographie.
Tribune : Comment décriveriez-vous votre musique ?
Molko : Question difficile. Quand j'ai commencé à jouer il y a maintenant plus d'une dizaine d'années, j'avais en tête l'idée d'une musique à mi-chemin entre Sonic Youth et PJ Harvey. Alors maintenant, vous avez une idée d'où je viens.
Mais je ne pense vraiment pas à ça ; la musique est ce qu'elle est. Je n'ai pas une étiquette spécifique, (parce que) après on s'auto-censure. Comme si je ne pouvais pas jouer du tuba sur le prochain album parce que nous sommes un « groupe de rock » ?
Tribune : Il y a-t-il de nouvelles chansons en route ?
Molko : Il va se passer quelques temps avant que nous ne sortions une nouvelle chanson. (rires) Nous sommes sur la route depuis 18 mois maintenant. Je pense que nous avons été trop exposé à notre propre musique. (rires)
Tribune : Virgin m'a envoyé une copie de « Extended Play '07 » EP. (L'album regroupe 8 chansons des 5 albums de Placebo incluant 3 inédites live). Est-ce un ersatz ?
Molko : C'est juste un petit quelque chose pour nos fans... En attendant.
Tribune : Est-ce que vous écrivez pendant la tournée ?
Molko : Nous avons l'habitude de le faire pendant les balances. Mais nous avons fait tellement de festivals qu'à présent on en fait de moins en moins. Nous avons une équipe géniale qui sait ce qu'elle doit faire pour avoir un son parfait durant le concert. Nous avons donc beaucoup plus de temps à nous.
Tribune : Que préférez-vous : les festivals ou vos propres concerts ?
Molko : Je préfère les choses faites par nous-même – artistiquement et aussi au niveau de la satisfaction personnelle. Pendant nos concerts, nous jouons pour des personnes qui sont là pour nous. Les festivals nous montrent rapidement. Et ça peut se transformer en conversion en chaine.
Mais c'est un truc cool de se retrouver un jour en festival. On passe beaucoup de temps avec des gens vraiment intéressant -des musiciens- , des gens que tu admires. Je sais que certaines personnes vont commencer à me trouver dingue, mais je suis sérieux ; vraiment. On devient pote avec les membres des autres groupes.
Tribune : Pourquoi Placebo a accepté de se retrouver sur le Projekt Revolution ?
Molko : Je pense que c'est un moyen pour nous d'avoir de nouveaux fans, oui absolument. Si nous convertissons ne serait-ce qu'une personne à notre musique et qu'il la partage avec d'autres, alors c'est bon pour nous ; nous avons fait notre job.
Tribune : Comment a été l'accueil ? (Placebo passe en deuxième, entre Julien-K et H.I.M.)
Molko : Le public de Linkin Park est un gros morceau (rires nerveux). Ils sont là pour eux. Nous devons les convaincre, les mettre de notre côté. Mais c'est une bonne chose: cela fait de nous un groupe meilleur.
Tribune : Un regret quant à la participation à cette tournée ?
Molko : Il y a eu des publics assez agressifs. Comme je l'ai dit, ils ne sont pas vraiment là pour nous voir. Nous devons juste essayer d'avoir le dessus.
Mais en coulisse, c'est vraiment cool. Il n'y a aucun problème, ni question d'ego. C'est un moment vraiment, vraiment très positif.
Tribute : Quelle est votre chanson préférée en live ?
Molko : Durant nos concerts, nous faisons un rock plus expérimental durant les rappels, plus « space rock ». Il pense qu'il y a quelques « chansons » dans tout ce bruit. (rires) Mais pour le moment, c'est Twenty Years et Running up that Hill .
Tribune : Quoi d'autre après ceci, votre propre tournée ?
Molko : Plus rien à la fin de cette tournée (rires). Cela va faire deux ans que nous sommes sur les routes. Je pense qu'il est temps de retourner à la maison.
Traduction : Silk
Et pour se conformer à cette belle tradition américaine du marketing, le label du groupe, Virgin Records, a réenregistré Meds en décembre avec 3 pistes “bonus”, incluant une reprise de Running up that Hill de Kate Bush.
Tout ceci nous amène à la plus grande prestation de Placebo durant sa tournée US – dimanche soir au Coachella music Fest, où a eu lieu une performance incendiaire, décuplant de fait leur réputation et le nombre de fans.
Le groupe fait partie du « Projek Revolution 2007 » tour – 29 prestation en 40 jours – qui se termine le 1er septembre dans un hangar dans la banlieue de Denver.
Molko, 34 ans, a appelé The Tribune de Sacramento pendant la tournée. Il a une voix douce avec un accent anglais à peine décelable. De fait, il dit qu'il a eu plus d'une fois du mal à comprendre mon accent.
Tribune : Hey, Brian, comment vas-tu ? Content d'avoir une journée de repos ?
Molko : C'est une dure journée, mais j'ai 3 interviews aujourd'hui. Vous êtes la seconde.
Tribune : Mon fils m'a fait promettre d'être là à votre prestation de Coachella. Je suis heureux d'y avoir été. C'était génial.
Molko : Nous y avons passé un grand moment. C'était notre premier festival américain. Quel point de départ hein ? C'était fantastique.
Tribune : Quels genre de fans avez-vous en Amérique ?
Molko : Nous avons beaucoup joué aux États-Unis ces 10 dernières années. Mais nous sommes loin d'avoir un culte ici. Ce qui me va parfaitement.
Tribune : Aimez-vous venir aux États-Unis ?
Molko : Nous avons tendance, en tant que groupe, à aller jouer n'importe où pour un certain nombre de gens. Nous avons beaucoup tourné en Europe de l'est et joué à des endroits où d'autres groupes ne voudraient même pas penser.
Pour nous ce n'est pas seulement... ou systématiquement une question d'argent. La musique passe avant tout. Le public nous inspire.
Tribune : Savez-vous pourquoi vous n'avez jamais percé aux États-Unis ?
Molko : Je pense que c'est parce que nous avons une sensibilité toute Européenne, vraiment ; nous avons grandi et passé toute notre vie là-bas.
Bien sûr nous avons été influencé par les Pixies, Sonic Youth, Jane's Addiction... pour ne citer qu'eux. Mais nous n'avons pas une présence constante aux Etats-Unis. Nous ne sommes pas très connu ici.
Nous n'avons pas grandi ici ; on n'a pas grandi en écoutant Journey. Je pense vraiment que c'est juste une question de géographie.
Tribune : Comment décriveriez-vous votre musique ?
Molko : Question difficile. Quand j'ai commencé à jouer il y a maintenant plus d'une dizaine d'années, j'avais en tête l'idée d'une musique à mi-chemin entre Sonic Youth et PJ Harvey. Alors maintenant, vous avez une idée d'où je viens.
Mais je ne pense vraiment pas à ça ; la musique est ce qu'elle est. Je n'ai pas une étiquette spécifique, (parce que) après on s'auto-censure. Comme si je ne pouvais pas jouer du tuba sur le prochain album parce que nous sommes un « groupe de rock » ?
Tribune : Il y a-t-il de nouvelles chansons en route ?
Molko : Il va se passer quelques temps avant que nous ne sortions une nouvelle chanson. (rires) Nous sommes sur la route depuis 18 mois maintenant. Je pense que nous avons été trop exposé à notre propre musique. (rires)
Tribune : Virgin m'a envoyé une copie de « Extended Play '07 » EP. (L'album regroupe 8 chansons des 5 albums de Placebo incluant 3 inédites live). Est-ce un ersatz ?
Molko : C'est juste un petit quelque chose pour nos fans... En attendant.
Tribune : Est-ce que vous écrivez pendant la tournée ?
Molko : Nous avons l'habitude de le faire pendant les balances. Mais nous avons fait tellement de festivals qu'à présent on en fait de moins en moins. Nous avons une équipe géniale qui sait ce qu'elle doit faire pour avoir un son parfait durant le concert. Nous avons donc beaucoup plus de temps à nous.
Tribune : Que préférez-vous : les festivals ou vos propres concerts ?
Molko : Je préfère les choses faites par nous-même – artistiquement et aussi au niveau de la satisfaction personnelle. Pendant nos concerts, nous jouons pour des personnes qui sont là pour nous. Les festivals nous montrent rapidement. Et ça peut se transformer en conversion en chaine.
Mais c'est un truc cool de se retrouver un jour en festival. On passe beaucoup de temps avec des gens vraiment intéressant -des musiciens- , des gens que tu admires. Je sais que certaines personnes vont commencer à me trouver dingue, mais je suis sérieux ; vraiment. On devient pote avec les membres des autres groupes.
Tribune : Pourquoi Placebo a accepté de se retrouver sur le Projekt Revolution ?
Molko : Je pense que c'est un moyen pour nous d'avoir de nouveaux fans, oui absolument. Si nous convertissons ne serait-ce qu'une personne à notre musique et qu'il la partage avec d'autres, alors c'est bon pour nous ; nous avons fait notre job.
Tribune : Comment a été l'accueil ? (Placebo passe en deuxième, entre Julien-K et H.I.M.)
Molko : Le public de Linkin Park est un gros morceau (rires nerveux). Ils sont là pour eux. Nous devons les convaincre, les mettre de notre côté. Mais c'est une bonne chose: cela fait de nous un groupe meilleur.
Tribune : Un regret quant à la participation à cette tournée ?
Molko : Il y a eu des publics assez agressifs. Comme je l'ai dit, ils ne sont pas vraiment là pour nous voir. Nous devons juste essayer d'avoir le dessus.
Mais en coulisse, c'est vraiment cool. Il n'y a aucun problème, ni question d'ego. C'est un moment vraiment, vraiment très positif.
Tribute : Quelle est votre chanson préférée en live ?
Molko : Durant nos concerts, nous faisons un rock plus expérimental durant les rappels, plus « space rock ». Il pense qu'il y a quelques « chansons » dans tout ce bruit. (rires) Mais pour le moment, c'est Twenty Years et Running up that Hill .
Tribune : Quoi d'autre après ceci, votre propre tournée ?
Molko : Plus rien à la fin de cette tournée (rires). Cela va faire deux ans que nous sommes sur les routes. Je pense qu'il est temps de retourner à la maison.
Traduction : Silk